Malades du temps



Courir après le temps :

Nous - occidentaux - remplissons au maximum le temps, car nous avons horreur du vide. Nous ne savons pas '' prendre le temps '' ... Ce comportement apparait dès l'enfance, comme si nous allions pouvoir repousser l'inéluctable échéance ...
Nous ne sommes bien souvent satisfaits d'une journée que si celle-ci a été suffisamment active et productive. Dans le cas contraire, la perception sera teintée de fainéantisme, ou tout au moins de bohême.

La mauvaise gestion du temps :

Exemple des loisirs : le temps de loisir devrait normalement être un espace de liberté, dans lequel la planification n'aurait pas droit de cité. Or, c'est très souvent l'inverse qui se produit : hyper-programmés, nombreux au point de ne plus savoir où les placer, les loisirs passent du statut de plaisir à celui de contrainte.
Et que dire de ces personnes qui arrivent sur les chapeaux de roues et totalement stressées à une séance de relaxation ! Une réflexion sur la gestion du temps leur serait bien plus profitable !
Exemple de la voiture : nous nous interrogeons - à juste titre - sur le trop grand nombre de tués et de blessés sur la route. L'approche se fait bien sûr par la vitesse, mais peut-être pas assez par la notion de temps.


Conduire, c'est répondre à un besoin, celui d'aller d'un point à un autre. Et cette réponse intègre forcément le temps que l'on va mettre. Or, nous constatons très souvent que celui-ci a été sous-estimé : une heure se traduit par une heure quinze ou une heure trente !


Exemple des enfants : de nombreux parents se croient obligés de leur faire suivre diverses activités à tout moment de la semaine, en intégrant dans leur choix des critères de goût, de lieu, ... Mais pour que tout se passe bien, encore faudrait-il évaluer le temps requis par ces activités, sans oublier dans l'estimation des éléments prévisibles comme une représentation publique, ou relevant d'une marge de sécurité comme un embouteillage.
La mise en oeuvre des loisirs ne s'effectue en effet pas correctement : on s'irrite, on pousse les enfants à se dépêcher, voire on les culpabilise !
Pourquoi ne pas les remplacer par exemple par des jeux en famille ou des visites éducatives ?
Est-ce dramatique de ne pas pratiquer une discipline artistique ou un sport ?

La course contre la montre :

Cette maladie du temps s'avère chronique. Certaines contraintes sont emblèmatiques de la course contre la montre : il en va ainsi par exemple de la notion de productivité. Cependant, il faut reconnaître que, en maintes occasions, notre libre-arbitre peut s'exercer.
Ne vaudrait-il pas mieux valoriser les enfants, qui savent encore prendre leur temps, plutôt que de blâmer leur pseudo indolence ? Cette forme de rejet envers leurs parents n'est-elle pas à percevoir comme une certaine ... mâturité ? Et n'explique-t'elle pas - partiellement - leur propension à aller vers des grands-parents, qui vivent somme toute plus calmement ?

Courir après quoi ?

La véritable problématique est en fait celle de notre système de valeurs, encore plus précisément savoir à quoi nous tenons le plus. On fait tout et n'importe quoi quand on ne sait plus distinguer l'essentiel : on apparait alors ... malade du temps.



par J-F DEFAUT 

Praticien du développement personnel depuis l'année 2000 - oui, déjà ! - j'apporte mon écoute et une aide personnalisée aussi bien aux adultes qu'aux adolescents.

Je peux aussi les faire bénéficier de mon expérience parallèle de pédagogue dans l'enseignement supérieur, ainsi que de dix huit années d'activité au sein de milieux professionnels variés.

Mes conseils concernent aussi bien la sphère intime que la vie au travail ou le coaching des études.

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